Malgré deux derniers tours compliqués, sanctionnés par des scores de 74 et 75, le joueur de Saint-Donat (36e à 293) a quitté St. Andrews satisfait d’avoir passé le cut d’un tournoi relevé joué sur un parcours exigeant.

Théo Brizard au Scottish Men's Open Championship
En se confrontant à de très bons joueurs et à un parcours exigeant, Théo Brizard a enrichi son expérience golfique. ALEXIS ORLOFF / FFGOLF

Un épais brouillard enveloppait le practice et quelques trous du Duke’s Golf Course, ce matin. Il ne s’est dissipé que lorsqu’un petit vent d’Est s’est levé. Mais, l’humidité ambiante a rendu le parcours écossais un peu plus long et, sur son troisième tour, Théo Brizard a peiné à trouver les bonnes profondeurs sur ses attaques de green : «Je me laissais toujours des putts entre six et douze mètres ce qui n’est pas vraiment idéal pour réussir des birdies, déclare-t-il. Mais, je n’ai pris qu’une seule fois trois putts et j’ai conclu ce troisième tour par un birdie au 18.»

A + 1 après dix trous, l’Azuréen avait toutefois concédé un double sur le par 5 du 11 et donc fini à + 3 après deux birdies et deux bogeys sur les sept derniers trous.

«Je me suis dit qu’il fallait que je sois plus agressif au cours du dernier tour comme l’avaient été mes deux partenaires, les Anglais Sam Done et Callum Farr, poursuit le Français. Mais, l’après-midi, j’ai alterné les très bons coups et les mauvais. J’en ai raté quelques-uns que je ne loupe pas habituellement. Sans doute la fatigue ayant engendré un petit manque de lucidité.»

Théo Brizard n’a pas bénéficié d’un petit coup de pouce de la chance sur quelques situations en retrouvant sa balle couverte de terre dans des roughs humides : «A quatre reprises, mes coups de wedge ou de fer 9 ont pris des trajectoires surprenantes.»

Pourtant, comme le matin, il affichait un score de + 1 après douze trous mais, trois bogeys sur la fin du retour ont alourdi la carte (75) : «Je suis déçu de mes deux derniers scores mais, content d’avoir atteint mon objectif qui était de passer le cut, ajoute-t-il. Ce n’était que ma deuxième participation à un tournoi international après la Suisse. Il faut que j’apprenne à mieux scorer lors des derniers tours des gros tournois. Le Carrick Neill Championship m’a permis d’engranger de l’expérience. Elle me sera très utile pour la fin de la saison et la suivante. Je me suis bien amusé. C’était vraiment une belle épreuve. Au final, je regrette presque que le vent ne se soit pas invité, aujourd’hui, car j’avais bien géré le premier tour malgré des rafales à plus de 50 km/h. Je m’étais régalé à taper tous les coups avec intensité et à imaginer des trajectoires. J’ai profité de la proximité du Old Course pour aller poser sur le mythique Swilken Bridge. Peut-être reviendrai-je en 2020 pour jouer le St. Andrews Links Trophy.»

Théo Brizard rentrera, demain, au pays où il doit retrouver son coach, Alain Alberti, jeudi à Massane pour débriefer et préparer le Grand Prix de Montpellier Massane : «J’aimerais bien boucler l’année en beauté avec une première victoire.»

Par Gérard RANCUREL – 25 août 2019 19:33